Neilson Powless, le coureur américain de l’équipe EF Education-EasyPost, a partagé ses réflexions sur la façon de battre le Slovène Tadej Pogačar lors des Championnats du monde de cyclisme.

By | September 24, 2024

Neilson Powless, le coureur américain de l’équipe EF Education-EasyPost, a partagé ses réflexions sur la façon de battre le Slovène Tadej Pogačar lors des Championnats du monde de cyclisme. Pogačar, double vainqueur du Tour de France et l’un des meilleurs coureurs de sa génération, est considéré comme un cycliste extrêmement polyvalent, à la fois fort en montagne, en contre-la-montre, et dans les classiques. Battre un coureur de ce calibre nécessite donc une stratégie collective sophistiquée, plutôt qu’une confrontation directe en duel.

 

Selon Powless, “la seule façon de le battre, c’est avec le nombre et en le forçant à poursuivre.” Cela signifie que pour avoir une chance contre un coureur aussi talentueux et complet que Pogačar, il est impératif de miser sur la supériorité numérique et d’utiliser des tactiques d’usure. Cela reflète une approche où l’effort d’équipe prend le pas sur la performance individuelle.

 

### Stratégie du nombre

Dans une course comme les Championnats du monde, où les équipes nationales sont souvent composées de plusieurs coureurs avec des talents variés, l’objectif serait de tirer parti de la diversité des capacités au sein de l’équipe. Les coéquipiers de Powless, ou toute autre équipe cherchant à contrecarrer Pogačar, devraient attaquer à tour de rôle, forçant le Slovène à répondre à plusieurs tentatives de fuite. Cela le contraindrait à dépenser beaucoup d’énergie à chaque contre-attaque, ce qui pourrait l’épuiser au fil de la course. Si un seul coureur tentait de battre Pogačar de manière individuelle, il serait presque certainement incapable de soutenir un tel effort contre un athlète aussi puissant et résistant.

 

### Forcer Pogačar à poursuivre

Une autre clé de la stratégie de Powless est de forcer Pogačar à constamment “poursuivre”. Le faire rouler en poursuite est une manière de le mettre sous pression psychologique et physique. En course, être en poursuite signifie que vous n’avez pas le contrôle de la situation, vous devez dépenser plus d’énergie pour rattraper les attaquants, et vous ne pouvez pas dicter le rythme ou choisir vos moments d’effort. Pogačar, bien qu’habituellement calme sous pression, peut se retrouver dans des situations où ses rivaux, s’ils collaborent intelligemment, peuvent tirer profit de sa nécessité de fermer les écarts à plusieurs reprises.

 

### L’importance de l’effort collectif

Le commentaire de Powless souligne également une réalité du cyclisme moderne : même les coureurs les plus talentueux ne peuvent gagner seuls contre une équipe bien organisée. Cela rappelle des moments où de grands champions ont été battus non pas à cause de leurs propres faiblesses, mais parce qu’ils ont dû faire face à des équipes entières qui se sont liguées contre eux. Dans les courses par étapes comme le Tour de France, ou dans les classiques d’un jour comme les Championnats du monde, cette approche tactique est essentielle. Le rôle des coéquipiers devient alors primordial : lancer des attaques, maintenir un rythme élevé, et exploiter toute ouverture pour affaiblir le favori.

 

### Conclusion

Battre Tadej Pogačar est un défi monumental, mais comme Neilson Powless l’indique, cela peut être fait grâce à une stratégie collective basée sur l’endurance et la tactique. Plutôt que de tenter de le surpasser individuellement, il s’agit de l’épuiser, de le forcer à gaspiller ses ressources en multipliant les attaques. Cette approche, en exploitant la force d’une équipe et en cherchant à placer le Slovène dans une position de poursuite constante, pourrait être la clé pour renverser l’un des coureurs les plus dominants de l’ère moderne.

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